La voiture à l’hydrogène : l’avenir de l’automobile ?

Vu les derniers rapports d’analyse, la voiture électrique (VÉ) serait plus prometteuse. Bilan sur les derniers constats de l’énergie à hydrogène !

Il y a quarante ans de cela, la voiture à hydrogène avait un bel avenir pour remplacer les véhicules à essence. Vu les derniers rapports d’analyse, la voiture électrique (VÉ) serait plus prometteuse. Bilan sur les derniers constats de l’énergie à hydrogène !

Comment produire de l’énergie avec de l’hydrogène ?

Pour produire de l’énergie avec l’atome de dihydrogène (H2), il y a le procédé par vaporeformage, l’oxydation, la gazéification et l’électrolyse. La vaporeformage consiste à séparer deux atomes d’une molécule, soit le méthane (CH4) par exemple. C’est la technique la plus utilisée et la plus polluante, car elle produit des gaz à effet de serre.

L’oxydation et la gazéification sont semblables au vaporeformage. Enfin, l’électrolyse de l’eau est la moins polluante, mais très peu utilisée au niveau mondial.

réservoir hydrogène voiture
Réservoir d’hydrogène Toyota

Des divergences d’opinion sur l’efficacité de la voiture à hydrogène

Des constructeurs automobiles et des groupements en faveur du dihydrogène campent sur leur position qu’elle est l’énergie de demain. Pour leur part, elle peut remplacer l’essence, et même concurrencer la voiture électrique et hybride. La raison est due à son empreinte carbone infime qui est de 2,7g/km contrairement à 20,9g/km pour l’électrique. En revanche, les récents rapports indiquent le contraire, car le dihydrogène est moins convaincant pour produire de l’électricité. La première, il est impossible de propulser les voitures électriques avec le procédé actuel. Il serait plus efficace de l’utiliser dans le chauffage domestique et industriel.

Des preuves scientifiques accablantes

La voiture à hydrogène n’arriverait jamais à concurrencer un véhicule électrique et hybride. Pour preuve, la méthode d’extraction de l’électricité produit plus de pertes (62 %) que l’énergie collectée (38 %). Alors que la transition du vecteur énergétique avec la turbine électrique est de 10 %, soit plus rentable que le dihydrogène.

Imaginez que vous avez collecté 100 watts d’électricité à partir de l’éolienne et que vous voulez séparer les molécules d’eau par électrolyse. Il y a les différents coûts engendrés par le transport, la compression de la molécule H2 et l’énergie nécessaire au déplacement du véhicule qui peut être de 95 %. Avec ce processus de production d’électricité, vous perdez moins de 70 watts de puissance qui ne laisse guère que 38 watts pour propulser une voiture. C’est quasiment impossible, car il faut au moins une pile chargée à 95 % d’électricité pour bouger un véhicule.

Solution à prévoir

En somme, le dihydrogène est loin de concurrencer la voiture électrique et hybride, qui représente maintenant 0,5 % du marché mondial. La seule contrainte du VÉ est l’autonomie nécessaire pour parcourir de longues distances. Pour la Chine, la solution serait de permuter la batterie dans des stations, ce qui génère des coûts supplémentaires à l’automobiliste.

Cette solution ne convient pas à tous les constructeurs, car cela va exiger la standardisation des batteries. Aujourd’hui, la majeure partie de l’électricité est produite avec du combustible fossile, même les batteries pour VÉ. En vain, pour que le dihydrogène arrive à concurrencer les véhicules électriques, il faut puiser de l’énergie à partir d’une source renouvelable, propre et verte. Néanmoins vous pouvez déjà jeter un oeil aux véhicules à hydrogène existants et à venir sur cette page.